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Comment Montessori a changé ma vie (ou plus précisément mon regard)

L’école en bas de chez soi, décision automatique ?

Lorsque j’ai rencontré la directrice de l’école Montessori la plus proche de chez moi, ma fille aînée avait 22 mois. J’avais dans l’idée de m’informer sur ce qui se fait dans les écoles dites « alternatives » car la perspective de mettre ma fille dans l’école en bas de la rue ne me paraissait pas être une décision automatique à prendre. Je voulais me donner le choix ou du moins l’impression du choix, même si le système éducatif français ne le laisse pas vraiment.

L’éducation des tout-petits inspirée de Maria Montessori

Pendant l’entretien avec la directrice de l’école, nous avons parlé de la vision montessorienne de l’éducation des tout-petits. J’étais déjà bien informée de ce qu’est une école Montessori, étant enseignante moi-même et passionnée par les questions de pédagogie et d’éducation.

  • Ici, les enfants seraient encouragés à faire seuls,
  • ils allaient pouvoir expérimenter par des menus travaux pratiques,
  • développer des compétences sensoriels par du matériel très beau et très bien calibré pour leur âge,
  • on allait respecter leur rythme, sans les obliger à faire les mêmes choses au même moment selon un calendrier établi par la maîtresse, etc…

Révélateur de changement

Ayant déjà lu différents ouvrages de Maria Montessori elle-même et de très bonnes adaptations contemporaines de sa pédagogie, j’ai été pourtant renversée dans mes représentations. L’échange avec cette jeune directrice d’une école Montessori a été un véritable catalyseur dans ma vie : quelque chose de fondamental dans mon rapport à mon enfant a été modifiée (et par extension dans mon rapport aux autres).

Les enfants et le lave-vaisselle !!!

Cela va vous paraître surprenant car ça n’a l’air de rien : la directrice m’a appris qu’avant 2 ans, les enfants pouvaient débarrasser et mettre la table.

Quand j’y repense, je suis stupéfaite d’avoir autant été bousculée par cette révélation qui n’a vraiment rien d’extraordinaire ! Pourtant jusqu’là, jamais de la vie je n’aurai pensé qu’un enfant puisse avoir autant d’autonomie : prendre des couverts et les mettre dans le lave-vaisselle !!!

Un système de pensée à ouvrir

L’image est peut-être un peu idiote, mais cela souligne à quel point mon système de pensée était fermé sur lui-même : un enfant qui ne parle pas encore et qui porte des couches n’a rien à faire dans une cuisine, les objets de la maison sont utilitaires, il n’a pas à les toucher. Les fabricants de jouets font des merveilles en la matière. Les parents aux tâches ménagères, les enfants avec leurs jouets, et les poules seront bien gardées !

Un regard différent, une révolution pour accompagner les enfants

Ca me paraît d’une évidence crasse aujourd’hui et pourtant à l’époque, c’était une RÉVOLUTION :

1ere révolution

Ma fille, si petite soit-elle, pouvait transporter des assiettes qui se cassent (ou toute autre matériel délicat et précieux ou même dangereux)

Cela impliquait donc de faire davantage confiance à l’enfant. L’éducation que nous avons reçue nous pousse généralement à dire 100 fois par jour à nos enfants :

  • « Attention ! Tu vas tomber ! »,
  • « Ne prends pas ce couteau, tu vas te couper ! »,
  • « Ne touche pas à cette carafe, tu es trop petit ! »,
  • « Laisse ! Tu vas encore tout renverser et j’ai déjà assez à faire ! »

En observant le plaisir évident de mon enfant

  • à transporter une assiette,
  • à soulever un objet lourd,
  • à manipuler avec délicatesse un objet difficile à saisir avec ses petites mains toutes potelées,

J’ai compris que l’approche de Maria Montessori était une opportunité à saisir pour accompagner son enfant et

  • Développer des compétences sensorielles et motrices qui réjouissent profondément l’enfant,
  • Le préparer à des tâches plus complexes.

2e révolution

Ma fille pouvait participer à des tâches domestiques (participer pour le plaisir de s’exercer, bien sûr, pas pour le résultat !!!)

En faisant entrer dans la maison le plaisir partagé des tâches quotidiennes, un changement radical d’ambiance s’est fait :

  • Il ne s’agit plus de courir à toute vitesse pour préparer le repas, faire couler le bain, ranger les jouets du salon et le linge, tout en cirant à moitié qu’on n’a pas le temps pour lire une histoire ou participer à la construction de lego du moment. Il s’agit de faire ensemble ou de faire en parallèle. Les enfants sont moins en demande d’attention s’ils sont impliqués dans le processus, simplement parce que l’attention de l’adulte s’éparpille moins.
  • Et c’est aussi bien un apprentissage pour les enfants qu’une leçon pour les adultes : Rendre plus conscient les gestes du quotidien et ne plus faire de façon bâcler les tâches apporte du calme et de l’espace pour être vraiment présents les uns aux autres.

Alors, bien évidemment, il n’y a pas que le lave-vaisselle…C’est juste un révélateur et le début d’une autre manière de questionner les activités que l’on propose aux enfants et les jouets qu’on achète.

Et vous, laissez-vous vos enfants, même petits, être autonomes sur des tâches du quotidien ? Pensez-vous que cela apporte quelque chose d’intéressant à nos chères têtes blondes ? J’attends avec impatience votre commentaire ci-dessous !

 

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