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Poser des limites

Etre parent, c’est parfois marcher sur des crêtes escarpées et sentir l’appel du vide ! Devant les défis exigeants  que l’éducation nous appelle à relever à chaque stade du développement de nos enfants, nous sommes souvent malmenés et forcés de remettre en question nos recettes, nos certitudes et nos croyances.

Ce qui marchait à quatre ans ne marche plus à quatorze. Cela paraît évident, nos enfants n’ont pas les mêmes besoins et les mêmes attentes selon leurs âges. Et pourtant, une constante semble se dessiner, malgré tout, un balancier efficace existe pour tout apprenti funambule !

Observer sans courir aux conclusions hâtives

Douter de ses certitudes semble la première des vertus parentales ! Nos enfants apprécient que nous soyons capables de nous remettre en question, que nous puissions entendre ce qu’ils ont à dire sans être systématiquement dans l’interprétation ou le jugement.  Lorsque l’enfant dit : « je veux arrêter le foot », et que le parent répond automatiquement « je ne suis pas étonné, tu n’es pas constant, tu ne finis jamais ce que tu as commencé ! », on peut supposer que le dialogue est rompu et que rien de bon ne peut sortir de cet échange.

Se souvenir sans cesse que nos réactions sont dictées par nos croyances, nos pensées, nos sentiments et nos émotions est sans doute un bon début pour tenter de ne pas répondre du tac-au-tac et de permettre ainsi un échange constructif allant au-delà de la simple critique. Interroger notre enfant, lui donner la parole, accueillir ses idées permet d’ouvrir un dialogue permettant de mieux définir les limites de l’éducation qu’on souhaite lui donner.

Poser des limites précises

Nos enfants aiment l’ordre (même si parfois leur chambre semble dire le contraire). Un enfant, surtout petit, se sent rassuré si les règles de vie sont fixées clairement.

Ainsi, si on souhaite mettre un point d’honneur à éveiller nos enfants aux vertus de la non-violence, on pourra dire : « même en colère, on n’a pas le droit de frapper ». Inutile alors de revenir sur cet adage lorsqu’un enfant ne s’est pas « défendu » pendant une bagarre à l’école ! Etre clair et constant dans ce que nous jugeons inacceptable (« on ne court pas dans un parking ») est un bon moyen d’aider nos enfants.

Dialoguer

Les limites posées seront d’autant plus faciles à respecter et structurantes pour l’enfant qu’elles seront peu nombreuses. N’avez-vous jamais assisté à une scène de restaurant, de TGV ou de supermarché, dans laquelle un enfant intenable et un parent exsangue luttaient férocement l’un contre l’autre : l’un faisant les pires âneries, à grand renfort de cris et de gesticulations désordonnées, l’autre mitraillant son enfant à coup d’impératifs cinglants et assassins ou de longues explications aussi rageuses qu’infructueuses ?

La collaboration d’un enfant n’est possible que s’il a le sentiment d’avoir sa place et d’avoir le choix. S’il est associé aux décisions, s’il est consulté, vous aurez plus de chance d’obtenir sa pleine et entière collaboration.

Se laisser surprendre

Nos enfants, à tous les âges, nous sollicitent pour que nous nous rapprochions d’eux. Nous sommes des êtres de relation, on ne vit pas sans l’autre ! En tant que parents, nous avons parfois le sentiment d’avoir d’autres priorités qu’une partie de Monopoly, une balade ou une énième discussion sur le chanteur préféré de notre ado.

Et pourtant, se laisser surprendre par l’univers de notre enfant nous permet parfois de découvrir un monde que nous n’aurions jamais voulu manquer. Se laisser « inviter » par notre enfant façonne une relation durable et aimante qui nourrit aussi bien l’enfant que le parent.

 

4 attitudes

Se remettre en question et ne pas réagir impulsivement aux faits et gestes de notre enfant,

Enoncer clairement les limites de ce qui n’est pas possible (être violent, se mettre en danger…)

– Favoriser la collaboration de l’enfant pour qu’il reconnaisse l’utilité, la justice et le bienfondé des limites

– Nourrir la richesse de la relation en allant à la rencontre de notre enfant

 

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