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Éléphant ou poisson rouge ? Connaître sa mémoire pour mieux la développer

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Mémoire d’éléphant ou mémoire de poisson rouge ?

En tant que parent, on peut se sentir parfois décontenancé face à une tâche simple que notre enfant ne parvient pas à faire. En tant qu’adulte, on peut se désoler d’être « trop tête en l’air » et de ne pas être incapable de se souvenir de l’itinéraire à emprunter pour retourner dans un lieu pourtant connu.

Et si tous ces petits soucis du quotidien revenaient simplement à une seule et même histoire ? Celle de la mémoire, ou devrais-je dire celles des mémoires. Car les neurosciences aujourd’hui utilise volontiers le pluriel pour parler de la mémoire et mieux nous expliquer tout les mystères et merveilles qui y sont associés.

Éléphant ou poisson rouge ? Il n’y a pas de fatalité. On peut améliorer ses mémoires tout au long de la vie.

On s’accorde sur une définition de départ :

  • la mémoire est une fonction mentale.
  • Elle permet d’encoder, de stocker et de récupérer les informations.
  • Sans mémoire, il n’y a donc pas d’apprentissage.

Le chouchou des profs, mais pas que !

Quand on parle de la mémoire, on ne fait pas uniquement référence au fait de réciter une poésie, des déclinaisons ou une liste de verbes irréguliers (ha ! souvenirs cruels !).

La mémoire sert dans toutes les tâches de la vie quotidienne :

  • se souvenir de l’endroit où l’on vient de poser ses clés (ça aussi ça vous parle, hein ?!),
  • se souvenir d’un itinéraire déjà emprunté
  • mais aussi pour des opérations mentales comme comprendre, déduire, voyager mentalement dans le passé, se projeter dans le futur ou même faire du vélo !

La mémoire, voie royale pour se développer

La mémoire, parce qu’elle amalgame les connaissances, permet de comprendre et de maîtriser de nouveaux savoirs et participe ainsi au développement de chacun.

  • Toutes activités mnésiques laissent des « traces » dans le cerveau. Elles ne sont pas « visibles », mais elles équivalent à l’activation des neurones.
  • Plus la trace mnésique sera régulièrement activée, plus l’information sera profondément inscrite dans le cerveau. C’est pourquoi on entend et on lit un peu partout qu’il faut « 21 jours » pour créer une habitude. Poussé à l’extrême, il s’agit d’un neuromyhte, parce que non, en 21 jours, on ne va pas devenir un cador de la comptabilité si on a toujours été une bulle en maths, mais il est certain et prouvé que le cerveau se modifie par les activités répétées. Il est donc tout à fait possible d’améliorer sa mémoire, ou plutôt « ses » mémoires…Mais faut-il encore les connaître un peu !

Mémoire à court terme versus mémoire à long terme

On distingue 2 types de mémoire. La différence de terminologie fait référence à l’intervalle de rétention entre le moment où le souvenir est créé et le moment où on va le récupérer :

  • la mémoire à court terme  (MCT) : quelques secondes
  • la mémoire à long terme (MLT) : jusqu’à des années

MCT : Petite mais costaude

La mémoire à court (MCT) terme est limitée : si votre interlocuteur vous demande de retenir plusieurs numéros de téléphone le temps qu’il aille chercher de quoi noter, il y a de forte chance pour que vous ayez tout oublié à son retour.

La mémoire à court terme englobe également ce que l’on nomme la mémoire de travail. Elle fonctionne à peu près comme la MCT, c’est-à-dire qu’elle maintient pendant une durée très brève l’information, mais elle est dynamique.

Autrement dit, la mémoire de travail sert pendant les opérations mentales (faire un calcul de tête nécessite de retenir quelques secondes des chiffres pour les additionner, par exemple). La mémoire de travail est centrale pour appréhender les apprentissages. Sa maturation est lente et se poursuivra toute l’adolescence.

MLT : la mémoire sur tous les fronts

A côté de ces mémoires qui ne stockent l’information que quelques secondes, on désigne la mémoire à long terme (MLT). Quand on dit « c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ! » on fait référence à la mémoire procédurale qui désigne toutes les actions automatisées que l’on maîtrise comme le vélo donc, mais aussi le brossage des dents, la conduite ou autre.

On distingue aussi « 3 familles » de mémoire pour désigner les informations stockées relatives :

  • à la connaissance qu’on a du monde (la mémoire sémantique),
  • aux souvenirs spatio-temporels (la mémoire épisodique)
  • et liées aux sens (la mémoire perceptive).

Toutes ces mémoires sont le résultat des traces mnésiques laissées dans le cerveau. Elles sont stockées pour de longues périodes, parfois pour la vie mais sont susceptibles de se modifier au fil du temps. On amalgame certaines informations avec des connaissances antérieures ou une information sera modifiée à l’arrivée d’une donnée future.

Astuces pour entretenir et développer sa mémoire

Pour renforcer la Mémoire à Court Terme (MCT), indispensable pour les tâches de la vie quotidienne mais aussi pour la réussite scolaire, notamment, on peut utiliser 5 astuces :

  1. Être plus conscient de ce qui nous est demandé (une consigne flou est plus difficile à mémoriser, la réponse donnée sera donc moins efficace),
  2. Se limiter à la tâche donnée (Notre cerveau n’est pas multitâche ! Se focaliser sur une chose à la fois est nécessaire),
  3. Hiérarchiser les informations (Mettre de côté ce qui est secondaire),
  4. Faire des liens avec des éléments déjà connus (cela permet d’être sur un terrain pour facile)
  5. Faire des regroupements (classer les éléments à mémoriser selon des familles par exemple).

Pour renforcer la Mémoire à Long Terme (MLT), on peut penser à 2 astuces :

  1. Se poser des questions sur ce que l’on est entrain de retenir (je retiens mieux si je suis actif. Si je reste passif, mon cerveau va décrocher et au final, rien ne s’inscrira durablement dans mon esprit),
  2. Consolider ce que j’ai appris (on n’apprend rien d’un seul coup, c’est la répétition des événements qui permettent de les inscrire durablement dans la mémoire. Il faut donc s’organiser des petits temps pour reprendre ce qui a été vu une première fois. D’où l’intérêt de pratiquer régulièrement une discipline pour la maîtriser.

Et vous ? Comment amadouez-vous votre éléphant ou votre poisson rouge ? Avez-vous des techniques pour booster votre mémoire ? Laissez votre commentaire en dessous !

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