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Les 3 effets magiques du cerveau

Les 3 effets magiques du cerveau
Les 3 effets magiques du cerveau

On parle beaucoup d’intelligence artificielle aujourd’hui. Cela fait fantasmer pas mal et donne même parfois quelques bonnes sueurs froides. Pourtant on s’accorde à dire que le cerveau humain est une machine bien plus complexe que tous les ordinateurs déjà créés. Et pour cause : sous notre boîte crânienne, une merveille de technologie révèle peu à peu ses secrets les mieux gardés !

Le cerveau performant des tout-petits

Les recherches en sciences cognitives, qui s’intéressent aujourd’hui au cerveau des tout-petits, bousculent les représentations anciennes : le cerveau, dès la naissance, est très performant ! On naît avec une connaissance innée de la proportionnalité, par exemple. D’autres études prouvent que les bébés, à 1 semaine déjà, sont capables de discrimination : ils reconnaissent déjà les visages. Le bébé émet des hypothèses sur le monde et le cerveau passe son temps à traiter des données, même abstraites.

Le cerveau est une immense machine à calculer. Les hypothèses que l’on projette sur le monde sont ensuite vérifiées. Les neuroscientifiques parlent du cerveau comme d’un « calculateur de probabilité » : « Tiens, tiens, et si je faisais tomber pour la 40e fois ma cuillère du haut de ma chaise-haute, pour voir ? »

Représentation du monde subjective

A force d’expériences, le cerveau interprète de façon subjective les résultats qu’il obtient. Une représentation du monde personnelle se créé : « Tiens, tiens, quand je fais tomber pour la 40e fois ma cuillère par terre, je me fais gronder. Je devrais arrêter d’essayer. » ne sonne pas de la même façon que l’expérience suivante : « Tiens, tiens, quand ma cuillère tombe, ça fait du bruit, c’est drôle et ça me plaît. Oh ! Et si j’essayai avec autre chose ? »

Plus on émet d’hypothèses sur le monde qui nous entoure, plus on valide ou on infirme des suppositions. Autrement dit, plus on émet d’hypothèses, plus on apprend !

Faire des hypothèses et apprendre

Faire des hypothèses c’est comprendre petit à petit que le monde est plein de possibles et d’interprétations différentes. Et la magie opère ici : si l’enfant intègre, dès tout petit, que les représentations du monde sont aussi variées qu’il y a d’humains, ce sera plus facile pour lui d’aborder la nouveauté et donc plus facile d’apprendre de  nouvelles choses.

On a tous en tête des exemples de personne qui sont acceptantes de la différence et de la nouveauté et d’autres, qui au contraire, présentent une forme de rigidité cognitive (« c’est moi qui sait La Verité, mieux que toi ! »), qui remonte souvent, hélas, au temps de l’école où on a déversé dans leur pauvre petite caboche un contenu tout cuit, sans leur laisser la possibilité de faire leurs propres hypothèses.

Deuxième effet magique

Et deuxième effet magique : apprendre c’est aussi faire l’expérience de l’erreur comme une donnée incontournable et salutaire. Faire des erreurs, ce n’est plus l’angoisse et la honte, c’est une nécessité pour apprendre. Nous n’apprenons que par des erreurs d’interprétation.

Imaginez 2 vases contenant respectivement 1 litre d’eau chacun. Le premier vase est haut et étroit, le second est bas et large. Un enfant petit pensera qu’il y a une plus grande quantité d’eau dans le premier vase car il est « plus grand ». C’est une hypothèse de départ. Elle ne sera infirmée qu’après expérimentation (verser les 2 contenus dans 2 autres contenants identiques, par exemple). L’erreur de départ est la condition nécessaire pour apprendre (expérience menée par le chercheur espagnol Pascual Leone).

Les neurosciences nous disent qu’il faut favoriser l’erreur pour favoriser l’apprentissage. Il est donc important de se focaliser sur l’encodage et la transformation d’une connaissance plutôt que sa restitution. Et ça, c’est l’objet d’un autre débat passionnant sur comment on accompagne les apprentissages.

Troisième effet magique (on arrête plus le cerveau !)

Et ce n’est pas tout ! Il y a un troisième effet magique :

  • plus l’enfant a conscience que ses représentations sont appelées à changer,
  • plus il est serein avec l’idée qu’apprendre c’est aussi faire des erreurs,
  • plus il éprouvera de plaisir à apprendre.

B’in oui, apprendre c’est un plaisir. Nous apprenons tout au long de la vie. Autant que ce soit un plaisir, non ? Nos souvenirs de l’école nous disent souvent le contraire (« Ha ! Ha ! Pour apprendre, il faut souffrir ! »).

Pour l’heure, mettons nos vieilles représentations aux orties pour rentrer dans une ère nouvelle, celle des neurosciences éclairant, avec intelligence et humanité, les processus d’apprentissage :

  • Plus on multiplie les expériences d’apprentissage, plus on est ouvert à la nouveauté,
  • Plus on fait l’expérience constructiviste de l’erreur, mieux on apprend,
  • Plus on apprend, plus on a de plaisir.

Et vous ? Racontez-nous une expérience vécue, par vous ou les enfants ,qui illustre que l’apprentissage par l’erreur a du bon ! Écrivez votre commentaire ci-dessous. Ca sera un plaisir de vous lire  et de partager avec vous !

 

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