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Comment en finir avec « les phrases qui tuent »?

Dites-moi, ça réveille des souvenirs, non ?

  • « Cette petite n’est pas bête mais qu’est-ce qu’elle est lente ! »,
  • « Tu es vilain. »,
  • « C’est toujours pareil avec toi, tu pourrais faire des efforts, regarde ton frère !».

Qu’on soit dans notre rôle d’adulte ou que cela réveille de vieux souvenirs de notre enfance, des « phrases qui tuent » , qu’elles nous blessent ou nous échappent, s’accumulent dans nos besaces. Comment en finir avec ces phrases qui tuent ?

PARLER AUTREMENT ?

Parler, communiquer, chercher à échanger est la première condition de notre « être au monde » et de notre « être en relation ». La parole donnée est ce qui nous extrait des limbes, nous humanise et nous ouvre aux autres. C’est la parole qui dès l’enfance, au niveau de notre vie individuelle, ou même, à plus grande échelle, au niveau des nations, assure la paix ou alimente les conflits.

Parler, communiquer, échanger, chercher à comprendre et à se faire comprendre fait donc partie du quotidien de n’importe quel humain sur la terre, quelques soient ses origines, sa culture, son lieu de vie, son âge, etc…

Et pourtant parler, communiquer, échanger, comprendre et se faire comprendre nécessite un savoir-faire particulier dès lors qu’on souhaite que la parole soit un outil d’efficience, d’intelligence, d’amour (n’ayons pas peur des grands mots !).

PAROLE IMPECCABLE

Miguel Ruiz parle, dans les 4 accods Toltéques, de « parole impeccable ». La « parole impeccable » se résume à quelques grands principes qui relèvent du bon sens mais qui ne sont pas pour autant simples à appliquer :

  • Est impeccable, une parole qui ne critique pas,
  • qui ne condamne pas,
  • qui ne fait pas de raccourci.

La parole est, en effet, créatrice : à force de dire : « j’ai épousé un mur », la femme qui se désole de ne pas pouvoir échanger chaleureusement avec son mari et qui le lui dit en ces termes, risque bien de créer cette réalité. La dureté et la froideur qu’elle dénonce chez son époux aura d’autant plus de raison d’être (se faire comparer à un mur peut réveiller chez lui de la colère, de la résignation, un sentiment d’impuissance…et le pousser à s’enfermer encore  plus dans le silence.). Bref, la parole crée. C’est ce que les linguistes nomment la fonction performative du langage.

Et devinez quoi ? La « parole impeccable » n’est pas celle qui nous a le plus accompagné dans notre vie ! Combien de souvenirs avons-nous d’enseignants, de parents ou d’adultes qui auraient pu tourner 7 fois leur langue dans la bouche avant de proférer une phrase qui nous a marqués au fer blanc : « cette petite n’est pas bête mais qu’est-ce qu’elle est lente », « tu es vilain », « c’est toujours pareil avec toi, tu pourrais faire des efforts, regarde ton frère !».

LE BON COMBAT

Devenus parents, il n’y a pas de raison qu’un coup de baguette magique nous transforme en expert de la communication si nous ne l’étions pas déjà. Il ne s’agit pas non plus de courir après un idéal de perfection. Etre parent ne demande pas cela. Celui qui cherche à réagir à chaque situation de façon parfaite se trompe peut-être de cahier des charges ! Mais devenir parents nécessite peut-être de repenser différemment nos modes de communication.

  • Repenser la parole héritée de nos aînés,
  • Repenser la parole que l’on profère de façon automatique,
  • Repenser celle qui nous permet de botter en touche et d’être en mode « économie d’énergie » (disons-le franchement, parfois on aimerait ne pas avoir à répondre à certaines questions, ne pas se trouver dans certaines conversations, ne pas gérer certains conflits…).

NON-VIOLENT COMMUNICATION

Marshall Rosenberg a pensé la communication entre les êtres et a systématisé cela dans un ouvrage excellent « Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs ». Marshall Rosenberg a créé la NVC (Non-Violent Communication). Il intervenait dans des situations de conflits et apportait des pistes de réponses concrètes pour que la parole se libère, soit porteuse si ce n’est d’apaisement, au moins de respect.

Et ces techniques s’adaptent merveilleusement à la vie de tous les jours, que ce soit dans une discussion houleuse dans la queue d’un super marché, que ce soit dans une situation professionnelle ou dans la relation à nos enfants. Et là, la « parole qui tue » peut devenir une « parole créatrice ».

Je vous invite à découvrir les étapes de la Communication Non-Violente dans l’article suivant :

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