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Le cerveau est-il multitâche ?

cerveau multitâche
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Réfléchir, une affaire sérieuse…et coûteuse !

Réfléchir c’est manipuler mentalement un grand nombre d’informations. C’est aussi jongler entre une première interprétation intuitive qui n’est pas forcément juste et d’autres plus approfondies et élaborées. Cette gymnastique demande à notre cerveau beaucoup d’efforts.

C’est un processus long à se mettre en place puisqu’il ne sera mature que très tardivement et c’est l’explication qu’on peut donner quand on dit qu’il faut éviter de donner plusieurs tâches à faire en même temps à nos enfants (ça marche pour les adultes également).

En effet, réfléchir intensément et rester concentré est une double tâche compliquée.

Un triple réservoir d’efforts

Mener une réflexion suppose de puiser dans un triple réservoir d’efforts qui se vide, peu importe la nature de l’activité :

  • L’effort intellectuel
  • L’effort émotionnel
  • L’effort physique

Si les 3 réservoirs sont sollicités en même temps, tout se complique :

  • Si en arrivant à la maison, on me pose une question qui demande réflexion,
  • alors que je sors d’une réunion avec beaucoup de tensions émotionnelles, d’agressivité ou autre…
  • et qu’en plus, je suis en train de vider les courses du coffre…
  • alors il y a de forte chance pour que je ne puisse pas réfléchir.

Pour prendre un exemple à hauteur d’enfants et tout aussi parlant :

  • si la maîtresse me gronde ou me fait peur,
  • que j’ai, en plus, très envie de faire pipi,
  • je ne vais pas résoudre de façon optimale le calcul mental qui a été posé.

On parle ici « d’épuisement de l’égo » : les tâches demandées parce qu’elles mélangent l’effort intellectuel, l’effort émotionnel et l’effort physique épuisent le contrôle de soi.

Il est donc assez évident que pour mener à bien une réflexion complexe et aider les plus jeunes à mieux raisonner, on doit éviter le plus possible de jongler sur tous les tableaux (émotionnel, physique et cognitif).

Libérer les ressources !

Se concentrer, c’est pas du gâteau et pourtant…Maria Montessori en parlait à son époque : les enfants absorbés dans une tâche exigeante peuvent littéralement sembler être déconnectés de ce qui les entoure.

Elle relate l’exemple d’une petite fille tellement absorbée par son activité que l’on avait pu déplacer la chaise sur laquelle elle était assise sans qu’elle ne s’en rende compte. Plusieurs décennies plus tard, un chercheur hongrois (dont je ne me risquerai pas personnellement à prononcer le nom à haute voix), Mihály Csíkszentmihályi, développe la notion de concentration sans effort, le « flow » ou « flux » en français.

Il s’agit du maintien d’une attention soutenue sur une activité absorbante qui ne fait pas intervenir les tensions du contrôle de soi.

  • C’est ce que l’on ressent quand on est absorbé et que le temps passe sans que l’on en ait conscience.
  • C’est l’état qu’on peut observer chez les grands sportifs ou chez des artistes qui réalisent des performances extraordinaires.
  • C’est un état de concentration optimale que les enfants connaissent bien, pour peu que l’on éteigne (un peu plus) les écrans qui les entourent. Mais ça…c’est un autre débat !

Alors comment faire pour aider nos chères têtes blondes dans ce difficile cheminement de la réflexion ? Écrivez vos commentaires ci-dessous.

Vous trouvez également des pistes pour encourager de façon ludique le développement de leur petite caboche dans cet article :

Comment le cerveau grandit avec nos enfants

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