fbpx

3 bonnes façons de se mettre en colère

PAS BIEN !

La colère est une émotion qui n’est pas politiquement correcte. On regarde de travers ceux qui sortent de leurs gonds en public. Se mettre en colère n’est effectivement pas très glamour !

En y réfléchissant bien, notre société et notre éducation nous répètent que la colère est une émotion négative. Face aux réactions excessives des enfants, par exemple, on pose le veto de l’adulte : « ne fais pas ça ! Arrête ! ». Petits, on nous a souvent appris qu’il faut se taire quand on est en colère. Ne pas déborder, ne pas en faire des tonnes, ravaler tout. Et finalement, ce que l’on obtient en fin de course, ce sont des émotions niées, négligées, si refoulées au fond de soi qu’on a parfois même du mal à les reconnaître en nous. Alors on vit clopin-clopant, avec, dans le meilleur des cas, des émotions orageuses mal identifiées et, dans les scénarios les plus pessimistes, avec une très mauvaise image de soi et la certitude que ce que l’on ressent n’est pas légitime.

COLERE DANS LES PETITS CERVEAUX

Nos enfants se mettent facilement en colère. Tout le monde le reconnaît. Les chercheurs des neurosciences expliquent très bien que le cerveau étant encore en phase de développement, les émotions, très vives, qui traversent nos petits ne peuvent pas encore être bien filtrées. Parfois trop fortes, parfois même effrayantes, les émotions sont là et Bing ! c’est le carnage sur le terrain de jeu, à la maison ou au supermarché !

Et face à la colère de nos enfants, que fait-on ? B’in, on se met aussi en colère…

UNE COLERE SAINE ET CONTAGIEUSE ?

Pourtant il existe vraisemblablement une manière saine de se mettre en colère. Une colère saine est une émotion qui préserve notre intégrité et permet de marquer clairement certaines limites. Et cerise sur le gâteau, cette saine colère est contagieuse (comme bon nombre d’attitude positive !) : en exprimant sainement notre colère, nous montrons à nos enfants qu’ils peuvent ne pas avoir peur de leur propre émotion !

Les trois règles d’or qui permettent de transformer les ouragans en saine colère sont les suivantes :

1 : Accepter de dire « je » pour ne pas tomber dans le jugement ou la critique

On peut verbaliser notre mécontentement sans nuire à personne. Dire « Je suis fâchée que ta chambre soit encore en désordre alors que tu devais la ranger aujourd’hui » ne sonne pas comme « Tu es une vraie souillon. Ta chambre est toujours une porcherie. »

2 : Accepter la colère sans se sentir coupable

Vaste programme de la non-culpabilité vis-à-vis de nos enfants… Mais si vous prenez conscience que votre colère exprime une limite qui est la vôtre et qui est tout à fait acceptable, ça va tout de suite mieux ! Il ne sert à rien de tester jusqu’où nos nerfs peuvent tenir. Autant dire : « stop, je n’en peux plus » avant que la saine colère se transforme en fureur et en violence.

3 : Accepter que nos enfants puissent nous mettre en boule

Oui, oui, on les aime nos petits. On fait de notre mieux. Et pourtant, ça fait un bien fou de reconnaître sincèrement que la définition que Maria Montessori, immense pédagogue du début du XXe siècle, donne des enfants n’est pas complétement tirée du chapeau : « Qu’est-ce que l’enfant ? C’est le dérangeur de l’adulte fatigué par des occupations toujours plus pressantes. » ( L’Enfant, Montessori, p11, Ed. DDB)

 

Apprendre à exprimer sa colère demande donc un peu d’exercice. Accepter, laisser « être » les évènements et les situations, sans se précipiter pour juger et condamner est un travail de bienveillance envers ses enfants et envers soi-même ! Alors, au boulot !

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire