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4 astuces pour trouver les mots qui apaisent

Disons le franchement, il n’est pas rare de se sentir complétement impuissant face aux cris et aux colères de nos enfants. Pour des raisons qui nous semblent souvent ou obscures ou futiles, paf ! L’orage éclate.

Mais après l’orage vient… l’ouragan, c’est-à-dire le moment où nous cherchons à convaincre notre enfant que son attitude est déplacée, envahissante, énervante (etc.). A ce moment-là, on observe bien trop souvent que notre enfant s’enferme dans sa coquille, se drape dans son orgueil blessé ou grimpe dans sa tour d’ivoire pour hurler avec les loups. Bref, un mur en plexiglas super résistant est en place, impossible de communiquer. La moutarde continue à monter…

L’escalade de la colère n’est bien sûr pas idéale. Et bonne nouvelle, elle n’est pas non plus fatalement inévitable. Il y a des pistes et des solutions, concrètes que nous pouvons mettre en place sans trop d’efforts ! Voici quatre astuces à garder en tête :

1 : Réagir aux sentiments des enfants plutôt qu’à leur comportement

Effectivement, un « pourquoi es-tu surexcitée ? Pourquoi n’arrêtes-tu pas d’embêter ton frère ?  Pourquoi mets-tu encore tes pieds sur le canapé (blanc) ? » sont des phrases que vous allez vous épuiser à répéter inlassablement. Face à un comportement indésirable de votre enfant, l’énervement qui est le sien va devenir votre propre colère !

Or, un enfant qui se roule par terre ne le fait pas par pur désir de nuire à l’adulte qui cherche à l’élever ! Il exprime d’une façon colorée et musclée son état de frustration ou de colère. On peut tenter un « tu te roules par terre, tu me sembles contrarié, peut-être que tu as faim, non ? C’est l’heure de manger. » N’ayons pas peur d’essayer avec les plus petits, ils comprennent et même s’ils ne s’arrêtent pas immédiatement (ils sont sur leur lancée ! il y a une force d’inertie à la colère qu’on ne doit pas négliger), ils seront reconnaissants d’avoir été entendus.

2 : Verbaliser la déception d’un enfant lui donne la force de faire face

Quand votre grand rentre de l’école après une mauvaise journée où il s’est disputé pour une obscure histoire avec son meilleur copain, vous avez deux solutions.

Premièrement vous minimisez la gravité de l’évènement : « C’est pas grave, ça va passer, de toute façon, ton copain n’est pas un ange ».

Deuxièmement, vous verbalisez sa déception : « Tu sembles très colère de ce qui s’est passé. Tu  aurais certainement souhaité que ton copain adopte un autre comportement. »

A votre avis, laquelle de ces deux réactions sera la mieux accueillie par votre enfant et surtout la plus bénéfique pour lui ? La première évidemment !

Verbaliser la déception permet à l’enfant de se sentir entendu mais également de prendre conscience qu’il aura de nombreuses occasions de se rattraper. Sa déception ou sa colère n’est pas définitive ! (Tout change, tout évolue ! Nous vivons dans un monde d’impermanence comme disent les bouddhistes !)

3 : Se garder de conseiller ou de chercher des solutions, ou comment faire miroir.

Rien de pire quand on est retourné affectivement par une situation de s’entendre dire : « y’a qu’à… », « tu devrais… », « c’est facile, il faut… » Surtout quand on a rien demandé à personne ! Nos enfants n’attendent pas de nous que nous les abreuvions de conseils sans arrêt ou que nous cherchions pour eux, de façon systématique, des solutions. Une présence bienveillante, qui soutient et qui accompagne par la présence et l’écoute vaut mieux que mille et un conseils. Nous, parents, devons être des miroirs pour nos enfants : leur permettre de voir ce qu’ils sont, ce qu’ils ressentent, ce qu’ils traversent.

4 : Faire des remarques positives au lieu de constater des manques

La dernière astuce pour gérer les crises émotionnelles de nos enfants consiste à nous rappeler sans cesse de regarder ce qu’il y a de positif dans la situation. Combien de fois grondons-nous nos enfants parce que le couvert n’est mis qu’à moitié ? Est-ce vraiment ainsi que nous espérons réveiller leur motivation à rendre service ? Et si au contraire, nous cherchions à mettre en valeur les actions qui ont été faites ! En effet, enfants et adultes aiment à être encouragés et non blâmés. Souvenons-nous que nos enfants sont toujours en train d’apprendre et de se perfectionner, même ado, même quand on désespère de les voir si nonchalants, si malpolis ou ingrats ! Donnons-leur la satisfaction de reconnaître ce qu’ils font déjà très bien.

 

L’art et la manière de s’adresser à nos enfants va impliquer des réactions en chaîne. Et si finalement notre petit n’était pas si « difficile » que ça ? Si c’était plutôt nos propres maladresses et réflexes éducatifs datant de l’époque des dinosaures qui étaient à questionner ? Haim Ginott, médecin et psychothérapeute américain, a écrit Entre Parent et Enfant en 1969. Son ouvrage, visionnaire, est une référence en matière d’éducation bienveillante. A mettre entre les mains de tous les parents qui souhaitent approfondir leur réflexion et trouver des solutions rapides et concrètes, faciles à mettre en pratique.

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